lundi 26 octobre 2009



Énervement
de voir que ce blog joue avec la typo sans moi.

Grand plaisir à vivre plein de choses à la campagne avec de chouettes voisins.

Très chouettes (encore) ateliers d'écriture avec le café-lecture Le Remue-Méninges lors de la Fête du Livre de Saint-Etienne.

Rencontré physiquement des bloggers avec qui discuter et penser de façon très intéressante.

Pensée très intéressante aussi de Miguel Benasayag et Angélique Del Rey pour leur livre La Chasse aux enfants avec RESF.

Grenoble pour fermer les deux maisons des passeurs : Monge et Ponsard.

Désolé de tous ces liens ! :)

jeudi 22 octobre 2009

La Chambre blanche

Et c'est fou comme je travaille dans cette chambre blanche, alternant avec le bureau de la grande salle... et agréablement distrait par les travaux collectifs, ou les soins données à la basse-cour.

lundi 19 octobre 2009

Un hexamètre et demi



J’aime la difficulté des lieux où il est nécessaire d’être,
où il est urgent d’exister.

Extrait de Mots divers et d'autres lieux ~ Journal d'hiver 2009-2010



Le projet Entre chien et loup (2005-2008 avec Olivier Pique) se transforme : la Rhapsodie au crépuscule, à travers un long œuvre au noir, continue d'être en cours... (2009-2012)

Palimpsestes

Deux aiguillées de fil vert, brodées aujourd’hui sur Frühjahrmüdigkeit, alors que Silence et Labeur sont terminés (et ont été présentés pour Un Temps à Ponsard), et que Délimiter n’avance pas.
C’est bien le faire qui m’intéresse : le temps de cette écriture brodée, lettre après lettre, et encore, pas forcément dans l’ordre ; ce temps qui dure (45 à 90 min./lettre) pour écrire un mot qu’on connaît d’avance. Sans surprise. Car c’est bien de l’écriture dont il s’agit, même si en l’occurrence elle est brodée.

















Dès la première pièce, Labeur, c’est la question du travail qui s’est posée :
« Le travail, ce peut être aussi broder les lettres du mot même au fil de soie perlée. Et écrire/ l’écriture travaille de façon similaire : point par point, mot après mot, dérouler le fil précieux, élucider ce qu’il brode. »
Dans Silence, c’est une parole chantée par un griot malien (« Difficile est la parole ») que j’ai travaillée dans un rapport graphique entre vide et plein, bruit et silence. Cette pièce, directement liée au romantisme d’une histoire d’amour aujourd’hui terminée dans une grande beauté, est quasi thérapeutique.
Délimiter n’avance pas, mais utilise un autre rapport au fil. On pourra dire, si je parviens à la terminer, que c’est la pièce la plus brodée.

Ce temps de réalisation, ce labeur de broderie, me permet de poser des questions autour du genre et autour du travail. La broderie comme activité féminine pose peut-être moins question (encore que de nombreuses artistes travaillent fil, tissu, tricot, broderie ou tricotin dans des performances de lien social ou de discours politique). Une femme qui brode à ses moments perdus ne ferait que s’occuper dans la plus pure tradition féminine des « travaux d’aiguille » (du moins selon les normes de genre) : un loisir, une distraction, une pratique de salon. Si elle brode pour vivre, c’est donc son activité professionnelle (quoi que ces métiers, mis à part celui de couturier, tendent à disparaître – à part dans l’industrie du luxe et de la haute couture…) et économique.

Pour moi qui suis né de sexe masculin, revendiquer cette activité comme faisant partie intégrante de mon travail, l’écriture – qui ne me fait, de surcroît, pas vivre – c’est aller à l’encontre de ce que mon genre social exige de moi, au rôle qu’on m’assigne : travailler, gagner de l’argent et du pouvoir, construire sa vie sur des exigences sociales et financières et non pas personnelles, en mettant en jeu les principes de compétition, de rendement et de compétitivité qui prévalent dans une société patriarcale et capitaliste.
Moi, j’écris, je brode et je travaille des liens : ce sont là mes principales activités, des pratiques de salon, celles qui me demandent le plus de temps et de travail, celles qui me font vivre.

Une phrase

Je peux toujours dire les choses dans un sens différent.

mercredi 7 octobre 2009

Crépuscule - Nuit - Aurore

Ce rythme quotidien, ces moments vécus chaque jour, et chaque fois différents, continuent à m’occuper. Un texte sur le crépuscule était déjà en travail de 2005 à 2008, puis mis en jachère l’automne précédent, et il ressurgit étrangement ces temps-ci. J’espère, je l’ai dit, en faire une édition limitée et précieuse.
Il fera peut-être un triptyque, asymétrique et sans lien de ton ni de forme (ni dans l’écriture ni dans l’objet mis en page), avec un texte sur le monde de la nuit, et un projet, encore vague mais qui point à l’Orient, sur l’aurore et le lendemain.
Peut-être est-ce une manière de trouver un fil, de dérouler la suite du texte convalescent.



Le projet Entre chien et loup (2005-2008 avec Olivier Pique) se transforme : la Rhapsodie au crépuscule, à travers un long œuvre au noir, continue d'être en cours... (2009-2012)