mardi 23 septembre 2008

Bibliographie - 4

Un Vampire derrière l'accoudoir
Recueil collectif de textes suite à l'atelier Un léger écart, édition Un léger écart, septembre 2008

jeudi 18 septembre 2008

Leçon de ténèbres


C'est de circonstance, j'imagine, ou de saison. Je lis ou relis ces littéraires leçons de ténèbres que sont Cet amour-là, de Yann Andréa et Albertine disparue, et je me rends compte rétrospectivement que mes Poèmes en tous sens sont, bien modestement, de cet ordre-là.
Septembre nous surprend d'un vent glacial, bien que nous nous régalions de girolles encore, et de mûres, en travaillant, le photographe Olivier Pique et moi, sur le livre Entre Chien et Loup.
Je me sens dans un grand silence d'écriture. Et ce qu'on me demande de faire de mes mots m'est bien douloureux. Ce désert, cependant, doit m'être nécessaire, et je le veux vivre et surmonter.

Mais j'ai peur de cet automne - le vent du dehors est si piquant déjà ! - et de l'hiver qui va suivre, qu'on annonce sec et froid... J'en ai supporté d'autres, avant, mais en voilà trois que j'ai passé dans le vent d'Harmattan en mangeant des papayes...
Accordez moi le silence. Je fais ma leçon de ténèbres.

vendredi 5 septembre 2008

Bibliographie - 3



Poèmes en tous sens
Un feuillet simplement plié in-octavo, publié en trois exemplaires (collections particulières), 2008

La Pierre qui roule


Le nom de ce blog vient d'un projet, déjà ancien, de maison d'édition : les éditions La Pierre qui roule.

Pour cette maison plus ou moins fictive (plus ou moins car elle éditera effectivement le petit opuscule Instantanés cet automne), j'avais imaginé la collection Impromptus, qui rassemblerait de modestes volumes d'écrits poétiques...

Impromptus





jeudi 4 septembre 2008

Jaisalmer



Mes empreintes ont été recouvertes par du sable, mais je sais que je suis allé à Jaisalmer.
Je suis allé à Jaisalmer, dans cette ville fortifiée, construite sur du sable, en plein désert.


J’ai vu l’horizon immense, la totalité de la voûte céleste, la lumière dense qui vient de partout et qui se module inlassablement autour de Jaisalmer.
J’ai marché hors de la forteresse dans le désert et j’ai senti le silence dans son essence sur le sable malgré le vent qui sifflait.
Et j’ai commis le sacrilège d’entrer dans l’enceinte sacrée, et j’ai vu les empreintes de Mahavira. Preuve de son passage, de son invisibilité, pourtant de l’évidence de sa présence.


J’ai passé trois jours à Jaisalmer. Je n’ai rien vu de Jaisalmer.
Mais je sais que Jaisalmer est le centre du monde.


Et j’ai vu ma vie défiler à Jaisalmer, et je sais que Jaisalmer est à la frontière du temps.

mardi 2 septembre 2008

Fin d'Echelle 5 à 7 au Brise Glace

J'ai habité le lieu, modestement, pendant cinq mois, dans le cadre des résidences échelle 5 à 7. Il m'a habité, d'abord, comme une absence, quand je suis arrivé en mars, qu'il y faisait encore froid et qu'il m'a fallu m'accoutumer à l'allumage du poêle dans l'appartement où j'avais ma chambre-bureau.
Ce Brise Glace, énorme bâtiment oblong profilé sur la rue tel un bateau vitré, m'a d'abord paru comme un magnifique mausolée glacial où la figure principale était absente. Et puis, un rythme de travail et de découvertes s'est instauré, expérience que j'ai dégusté avec délectation.
Petit à petit, ce navire qui me désorientait m'est devenu un refuge, loin des fureurs du monde, où j'ai pu protéger ma pépinière de mots. De là, je partais aux bibliothèques, aux expositions, au café. Dans leur serre, loin du vent du dehors, les mots ramenés ont prospéré, les phrases se sont construites et les idées éclaircies. Ce fut un asile, dans une solitude intermittente qui m'était nécessaire.
Sans ce temps et cet espace, les Instantanés n'auraient pu être imaginés, et tout un travail de sédimentation et de maturation n'aurait pu s'accumuler dans cet humus d'où reprendra une écriture plus finale...
Et le lieu, dans son étrange absence, s'est imposé à moi : l'odeur de térébenthine des ateliers de E. et de J., le bruit des talons de M.C., l'adrénaline dans l'escalier noir, les discussions avec Louise Catherine Drève ou S., la prudence parfois voire la suspicion, parfois même le dégoût du lieu et la fuite de ses habitants.
Parfois, il y a une fête sur le toit ; le bâtiment désolé de son second déclin vibre et tremble comme un vieux homme à un mariage...
Hier j'ai rangé ma chambre-bureau, claire et blanche, n'y laissant que des cailloux de Petit Poucet, et j'ai quitté le Brise Glace.

Bibliographie - 2

Lettres d'un jeune peintre exilé
Nouvelle épistolaire, inédite, 2003
Poème en prose, composé en 2002, paru dans Sogni (n° 2, 2004)
L'Etrangère
Poème paru dans la revue des Adex, 2005