vendredi 5 novembre 2010

Mais ce silence ne pouvait être vide

Envie de voyage, de liberté... De refaire à l'envers les voyages qui m'ont fait : Italie, Angleterre, Inde, Alexandrie, Dakar, Ouagadougou et Bamako
Plaisir douloureux d'une séance de La tumultueuse vie d'un déflatté - exaspération de la ville et des vanités urbaines, nostalgie de revoir sur écran le Grand Z tel qu'il m'apparut à Ouaga, vanité orgueilleuse et nostalgique - vaine pour tout dire, et presque fausse - d'avoir facilité la rencontre pour ce film.
Plaisir d'une séance de cinéma volée (Les Amours imaginaires) : deux heures où disparaître au milieu d'anonymes, hors de tout contrôle, personne ne sachant où j'étais... Besoin de ces temps d'errance, de vacance, où tout est possible - et pourquoi pas rien faire, ou partir à Montréal.

Ne rien faire. Luxe difficile à notre époque, et plus encore en ces jours bouleversés (point de vue domestique et égocentré). Tout me malmène, qui pourrait être soigné un peu par l'assouvissement de ce manque. Histoire de persévérer dans mon incapacité et mon improductive existence. De l'art de l'inutile... Autant éditer de la poésie !
Les Vers mal arrimés
d'Ernest Boursier-Mougenot sont cependant enfin chez l'imprimeur.


"Les beaux esprits et les femmes qui tiennent salon sont les sujets de biographie les plus difficiles, puisqu'ils disent des choses fines, vite oubliées, facilitent tout et ne créent rien. Ce sont des figures essentielles, dont la notoriété et l'utilité disparaissent avec elles."
Edmund White, City boy