mercredi 8 octobre 2008

Bibliographie - 5

Instantanés
D'Alexis Garandeau
Livret 16 pages, couverture quadri sur Rives tradition, 4 euros (prix public) à paraître le 9 octobre 2008, aux éditions La Pierre qui Roule, est disponible au Square-Librairie de l'Université à Grenoble (rayon photographie), après avoir été en consultation à l'Hypermédiathèque "Habiter au bord de la panique", au Théâtre 145 à Grenoble.
Il peut être commandé à l'adresse suivante : lapierre.quiroule@yahoo.fr
ou dans votre librairie préférée (ISBN : 978-2-9533211-0-4)

Il est aussi disponible à la vente à la Librairie Bonnes Nouvelles, rue Dominique-Villars à Grenoble, ainsi quà la Librairie du Magasin-Centre National d'Art Contemporain de Grenoble.




HABITER AU BORD DE LA PANIQUE

Je participe à "Habiter au bord de la panique", cet évènement organisé à Grenoble par Ici Même et le collectif provisoire :

La panique peut-elle être un sentiment diffus, comme si le sol bougeait sous nos pieds ? Ne sommes-nous pas astreints à être perpétuellement mobiles, confrontés à un « nomadisme » et une précarité durables ? Parfois, il est urgent de savoir s’arrêter, de choisir le rythme de la marche. À l’heure de la « société du risque » nous sommes sommés – en tant qu’artistes – de définir et d’assurer à tout moment un « retour sur investissement ». Nous avons pourtant décidé d’ignorer les formatages du spectacle et de réunir ce collectif pour un processus plutôt qu’une forme, un champ d’expériences comprenant l’indéterminé et l’improvisation comme outils. Ces expériences inviteront à modifier notre perception de l’environnement, nos schémas de représentation, au risque de la perte des repères.

Ceci n’est pas un festival, mais au moins un « moment de visibilité ». Durant six jours, donner à voir des expériences d’artistes, d’architectes, d’écrivains, de musiciens, de danseurs... Croiser des trajectoires urbaines, dont certaines ont commencé il y a longtemps, ailleurs, dont beaucoup se prolongeront encore, après...

Habiter au bord de la panique #2 convoque la ville, le quotidien, les usages et relations sociales comme terrain d’expériences indisciplinées, inquiètes, brouillées.

Voir le site d'Ici Même Grenoble


Je participe, entre autre, à l'action proposée par louise catherine drève : Reprendre le fil. J'en reparlerai.

Juste une restitution, comme ça, en espérant que cela soit une restitution juste :

Habiter au bord de la panique, c’est habiter au coeur de la vie. Je me rends compte grâce à vous que cela fait dix ans que pour moi j’habite dans la panique, et que cela se gère, dans l’urgence certes mais cela se gère, et que c’est surtout les autres que cela panique. Cela les panique parce que peut-être ils se demandent comment je fais, comment je gèrerais ça, eux, comment ils pourraient ne pas gérer, comment les fait que je vive tout ça les panique dans leur vie à aux bien rangées et tranquilles.

Je ne sais pas si je peux vous initier à la panique. Je crois que je ne veux pas. Je crois que la panique, on la vit directement mais l’apprendre c’est impossible je ne sais pas.

dimanche 5 octobre 2008

Évocation proustienne

Cet après-midi d’octobre, au soleil bien chauffant et au parfum d’herbe coupée dans le parc, donne un moment la sensation des premiers jours de printemps, où la douceur solaire est telle qu’on peut se découvrir pour y goûter un plaisir de renaissance, alors même que la réalité de l’automne devrait nous obliger à rentrer en soi et préparer effectivement des jours meilleurs.
Mais cette journée d’octobre au masque printanier est très vite obscurcie par un gros nuage gris pommelé, dont la beauté dans un ciel violet finit en tempête pluvieuse et glacée.
Car, en effet, nombreuses dans la vie sont les apparences trompeuses, les espoirs effondrés, les vaines joies bientôt sabrées par un coup de gel précoce.
Ainsi, alors que je croyais travailler à un projet de livre, et dans l’espérance de voir bientôt publié cet ouvrage, très beau, auquel j’aurais collaboré, je ne voyais pas – pas plus que je ne le comprends encore aujourd’hui – le lent mais sûr obscurcissement de la lumière, cet
entre chien et loup que je continue de vivre et qui fait peut-être déjà partie de ce texte crépusculaire, que d’aucun juge sulfureux, et cramoisi comme un rideau de maison close.