jeudi 26 juillet 2018

Sans titre


Je pense à toi (tu me proposais hier dans un message "qu'on s'attrape")
Je te laisse un message (tu réponds rarement au téléphone)
c'est "dans la longue étendue d'été"
(c'est ainsi que Karen et moi l'avons traduit de Gale Burns)
Et hier en effet le ciel bleu était immense
et l'été s'étirait immobile et silencieux, éternel (pour moi : heureux qu'il en soit ainsi)
J'ai beau savoir où tu es
je te cherche
Tu n'est pas là
et je ne sais pas


 

mercredi 25 juillet 2018

Un instantané chez A.


Dans le jardin d'à côté :
un prunier sévèrement élagué, mais dont trois rameaux fleurissent résolument. Sur le fil électrique juste au-dessus, une tourterelle attend sa pareille.

lundi 16 juillet 2018

Poésie ordinaire et (sa) traduction


"Dans ces moments incongrus que Saint-Julien-Molin-Molette sait si bien produire", Karen Wheatcroft me demande de relire sa traduction en français d'un poème de Gale Burns.

Nous passons un moment charmant, dans son petit jardin, à nous poser des questions : comment traduire "stretch" ? Prolongement, étirement, étendre / étendue ?...
Comment rendre les nuances de l'anglais "grand" et "grandiose" à part le même mot en français, qui ne signifie pas exactement la même chose ? Comment dire "expectant" en français ?

« (...) car comment distinguer une chose d’une autre, encore moins
son inverse ? »
L'Invitation, Gale Burns, trad. Karen Wheatcroft