jeudi 18 septembre 2008

Leçon de ténèbres


C'est de circonstance, j'imagine, ou de saison. Je lis ou relis ces littéraires leçons de ténèbres que sont Cet amour-là, de Yann Andréa et Albertine disparue, et je me rends compte rétrospectivement que mes Poèmes en tous sens sont, bien modestement, de cet ordre-là.
Septembre nous surprend d'un vent glacial, bien que nous nous régalions de girolles encore, et de mûres, en travaillant, le photographe Olivier Pique et moi, sur le livre Entre Chien et Loup.
Je me sens dans un grand silence d'écriture. Et ce qu'on me demande de faire de mes mots m'est bien douloureux. Ce désert, cependant, doit m'être nécessaire, et je le veux vivre et surmonter.

Mais j'ai peur de cet automne - le vent du dehors est si piquant déjà ! - et de l'hiver qui va suivre, qu'on annonce sec et froid... J'en ai supporté d'autres, avant, mais en voilà trois que j'ai passé dans le vent d'Harmattan en mangeant des papayes...
Accordez moi le silence. Je fais ma leçon de ténèbres.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ne dit-on pas souvent que le silence est d'or ?
Mais aussi qu'après la saison des pluies vient le beau temps ?

Et le silence comme par magie alors s'évapore
Pour retomber en nuées et perler le futur qui s'égraine, finalement.

Amicalement,
Pierre