A quelques jours de la résidence d'écriture que je dois passer à Grenoble, je fais un rêve, pendant la sieste, dans lequel je reconnais (!? On va le voir !) une maison déjà rêvée auparavant. Elle est pourtant bien différente de ce qu'elle était dans le rêve numéro 1.
C'est ici, dans le rêve n° 2, une maison de village, dans un Sud de la France sans caractéristiques, d'ailleurs il pleut, mais dans un village type village de charme français. La maison est étroite, à plusieurs étages – au moins quatre ou cinq niveaux dans ma perception, bien que je ne l'ai pas visitée en entier. Elle donne, d'un côté, sur une ruelle, de l'autre dans une étroite courette commune, cernée par d'autres maisons.
Dans ce rêve n° 2, je suis au troisième niveau, et c'est une cuisine, avec des WC. Je désire, venant d'arriver seul et m'installant, écrire quelque chose du type : voilà, je suis arrivé, j'ai sorti crayons et papier : je commence la résidence. Je désire en même temps sortir et me promener pour m'approprier le village et entrer en contact avec ses habitants, et acheter une carte postale où je puisse retrouver le nom du village, que j'ai oublié. Un mélange flou fait que je cherche mon cahier, pourtant venant d'être sorti.
Mais à peine ayant commencé à écrire, qu'une sensation confuse d'anomalie me vient et je vérifie les WC. C'est une pièce assez grande par rapport à l'usage qu'on en fait, éclairée d'une vaste fenêtre donnant sur la cour, pourvue d'un rideau blanc-jaune. Le rideau est mouillé et je m'aperçois que coule et suinte de certaines parties du mur un liquide jaune et visqueux – façon liquide vaisselle, mais c'est moi qui l'ajoute ici. Pas sûr d'ailleurs, puisque me vient, dans le rêve, l'idée que j'ai laissé déborder le bac à vaisselle à l'étage supérieur. L'idée s'annule d'elle-même : non seulement la cuisine est à l'étage où je suis, mais je sais que je ne suis pas allé à l'étage supérieur et que je n'ai pas envie d'y aller. L'étrangeté vaguement effrayante qui m'a prise à la vue de l'inondation persiste : je n'ai pas envie d'aller en haut.
C'est en me réveillant (difficilement) que j'ai fait le lien avec la maison du "rêve n°1". C'était pourtant là une maison du genre manoir de campagne, du moins de l'extérieur, et il y avait un jardin assez beau quoique pas entretenu. A l'intérieur, à plusieurs niveaux, seul le 3e ou 4e était équipé pour une vie pratique et moderne, et c'est là que je m'étais installé, gardant les étages inférieurs, plus stylés, pour des "promenades". J'étais parti en exploration dans les étages supérieurs, extrêmement complexes et imbriqués, et j'avais découvert des pièces "secrètes" et vide, au sens où l'on n'y accédait que difficilement, par échelles et finalement, par le haut... La découverte de ces pièces insoupçonnées, pourtant dénuées de meubles ou de choses affreuses, m'avait déjà mis mal à l'aise...
Pendant le réveil, je faisais un lien lié à l'écriture, voire à une résidence d'écriture : j'étais en effet présent dans ces maisons pour écrire, du moins cela semblait aller de soi. Le lien entre les deux rêves est aussi ce vague sentiment de peur ressenti par rapport aux étages supérieurs : l'étage supérieur de la maison n°2 était, je crois, le même que celui de la maison n°1 ; je n'avais pas envie d'y retourner.
Je serai, mardi prochain, installé dans un bâtiment énorme et labyrinthique, le Brise-Glace à Grenoble, pour commencer une résidence d'écriture...
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