La panique peut-elle être un sentiment diffus, comme si le sol bougeait sous nos pieds ? Ne sommes-nous pas astreints à être perpétuellement mobiles, confrontés à un « nomadisme » et une précarité durables ? Parfois, il est urgent de savoir s’arrêter, de choisir le rythme de la marche. À l’heure de la « société du risque » nous sommes sommés – en tant qu’artistes – de définir et d’assurer à tout moment un « retour sur investissement ». Nous avons pourtant décidé d’ignorer les formatages du spectacle et de réunir ce collectif pour un processus plutôt qu’une forme, un champ d’expériences comprenant l’indéterminé et l’improvisation comme outils. Ces expériences inviteront à modifier notre perception de l’environnement, nos schémas de représentation, au risque de la perte des repères.
Ceci n’est pas un festival, mais au moins un « moment de visibilité ». Durant six jours, donner à voir des expériences d’artistes, d’architectes, d’écrivains, de musiciens, de danseurs... Croiser des trajectoires urbaines, dont certaines ont commencé il y a longtemps, ailleurs, dont beaucoup se prolongeront encore, après...
Habiter au bord de la panique #2 convoque la ville, le quotidien, les usages et relations sociales comme terrain d’expériences indisciplinées, inquiètes, brouillées.
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Je participe, entre autre, à l'action proposée par louise catherine drève : Reprendre le fil. J'en reparlerai.
Juste une restitution, comme ça, en espérant que cela soit une restitution juste :
Habiter au bord de la panique, c’est habiter au coeur de la vie. Je me rends compte grâce à vous que cela fait dix ans que pour moi j’habite dans la panique, et que cela se gère, dans l’urgence certes mais cela se gère, et que c’est surtout les autres que cela panique. Cela les panique parce que peut-être ils se demandent comment je fais, comment je gèrerais ça, eux, comment ils pourraient ne pas gérer, comment les fait que je vive tout ça les panique dans leur vie à aux bien rangées et tranquilles.
Je ne sais pas si je peux vous initier à la panique. Je crois que je ne veux pas. Je crois que la panique, on la vit directement mais l’apprendre c’est impossible je ne sais pas.
2 commentaires:
Félicitations pour ce temps d'arrêt sur image et sur cette réflexion sur le temps qui passe...et cette norme dans laquelle on s'engouffre pour quel résultat ? (mondialisation...)
Bonjour Neije, et merci pour ton commentaire. Je ne sais pas si tu fais allusion à Habiter au bord de la panique, ou aux Instantanés...
Habiter au bord de la panique m'a semblé un interstice, plus qu'un temps d'arrêt, de création, d'expression, de revendication et de collectif (provisoire). Un temps donné pour un-des champs d'expérience anti-normatifs...
Mes Instantanés ressemblent peut-être plus au temps d'arrêt sur image dont tu parles, mais cela indiquerait que tu soies de mes lecteurs ou lectrices, et ton pseudo mystérieux ne me donne pas de réponse quant à ton identité...
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