lundi 30 août 2010

A défaut d'écrire

Lire Sagan en se disant que ses livres renouvellent les clichés (la passion charnelle, le trio amoureux, la jeunesse et son plaisir d'exister) et les rajeunissent d'une façon plus charmante, plus élégante, plus juste - et que ces beaux clichés, cette élégance charmante, ont été utilisés, usés par le monde de l'édition, déniés par la critique, finalement boudés par le public.
Lire Sagan en se disant rageusement que j'aurais aimé écrire ce qu'elle écrit (La Chamade) - ce n'est pas la seule dont je pense cela - et je suis pris d'un léger mais persistant découragement, inutile et futile.

2 commentaires:

St Loup a dit…

La Chamade! j'ai adoré ce livre que j'ai découvert un soir à Aigle et qui m'a fait tant rêver!
Quant au découragement il faut simplement penser à Proust, qui a eu besoin de tant de pages pour arriver à la conclusion qu'on devient écrivain en écrivant! Tel "mon Alexis", celui de Yourcenar et le sujet de ma thèse, le combat n'est que vain quand on essaie d'aller à contrecœur...

Alexis a dit…

Waooo ! Non seulement un lecteur qui semble résider à Buenos Aires, mais qui travaille sur l'Alexis de Yourcenar ! Merci de ta lecture et de tes commentaires, cher personnage intéressant !