A ce stade (semaine 3) de ma résidence au Brise-Glace, il apparaît quelques petites choses...
La question de la monstration, d'une restitution de mon travail d'écriture, a été posée. Je ne sais quoi répondre à cela pour l'instant, d'autant moins que je ne pense pas avoir quelque chose de montrable, et que je ne suis pas sûr d'atteindre ce stade dans les 8 semaines projetées ici. Je l'ai résolue d'une manière facile : j'ai demandé à Louise Catherine Drève, peintre et plasticienne qui m'a invité ici, de lire mes notes quotidiennes, le pense-bête poétique (?) ainsi que le registre de résidence, et de faire de ce modeste rendu, un bilan, une étape, une discussion. Le premier a eu lieu lundi.
Puis, me voilà devant un fait inconfortable : l'écriture me conduit vers un terrain que j'aurais volontairement aimé mettre de côté. La chose s'impose à moi, irritante. Je n'ai pourtant pas envie d'en passer par là. J'aimerais l'effacer, la polir. Il faudra bien pourtant que je la résolve, d'une manière ou d'une autre ; que je la traverse et l'affronte ; que je m'y confronte (j'y suis déjà confronté ! mais qu'en faire ?) ; que je la résolve, oui, comme on résout une équation ou un problème pour en trouver le résultat, la solution.
Un point important, soulevé par LouCat, et répété voilà dix minutes par Nosca, plasticien : la contrainte, ou l'objectif. Il est vrai que je suis venu sans projet défini. Cela me bloquait un peu, au départ, puis je me suis dit que cela laissait ouvert l'ensemble des possibles. Mais il apparaît nécessaire, pour profiter au mieux de ce temps et de cet espace, de fixer un objectif ou une contrainte de travail. Fixer un point, ou un réseau de lignes restrictices et induisantes (conductrices ? possiblement). Travailler selon cet horizon. Et voir ce qui s'y passe...
L'objectif peut être atteint, et s'avérer soit inintéressant, soit signifiant. L'objectif ou le projet peut évoluer, bouger, bifurquer, disparaître, être perverti... Il peut s'avérer vain ou inadapté.
Mais en tous cas il y aura eu un travail, fini ou en tous cas achevé même si ce n'a pas abouti, et donc un objet posé là, en dehors, preuve ou résultat tangible d'une étape, d'un progrès ou d'une impasse. Donc critiquable. Donc dépassable.
Je vais donc essayer de me tenir à l'écriture des "épisodes" des 24 heures à Ouagadougou, tenter de les mettre dans l'ordre et de trouver des volutes pour les faire tenir en place...
Il serait bon aussi que l'idée de l'histoire du cavalier noir avance.
Chaque chose en son temps. Petit à petit. (clin d'oeil à Heriberto)
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